"Cœur de Lapin" de Annette Wieners
Quatrième de couverture :
Il est des secrets de famille plus mortels qu'un poison.
Elle était l'une des meilleures à la brigade criminelle. Aujourd'hui, Gesine Gordes s'occupe des fleurs dans un cimetière, immense, à la périphérie d'une grande ville allemande.
Un matin sans histoire, elle comprend que les couronnes mortuaires déposées à la chapelle par ses soins sont destinées aux obsèques de sa propre sœur, Mareike. Les deux femmes ne s'étaient pas vues depuis que Philipp, le petit garçon de Gesine, a perdu la vie dans des circonstances troubles. Si Mareike lui apparaît toujours comme la responsable du drame, sa disparition mystérieuse se met à hanter Gesine.
La police, qui privilégie l'hypothèse du suicide, risque de classer l'affaire sans suite, comme pour Philipp. Peut-être Gesine a-t-elle renoncé à la vérité depuis trop longtemps ? Cette fois, il lui faudra mener à bien cette enquête et se confronter au passé...
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Sujet :
Une sorte de scénario en huis-clos, où la psychologie des personnages va intervenir à chaque instant. Le personnage principal Gesine, policière, et le décès de Phlipp, son garçonnet qui va bouleverser toute sa vie. Elle, la mère éplorée, détruite, se retrouvant accusée par ses propres parents en plus lors de la mort de Mareike sa sœur.
Qui veut lui mettre toutes ses catastrophes sur le dos ? Qui veut lui faire endosser la responsabilité de ces morts ? Pourquoi ? Est-ce parce que le coupable ne veut pas voir ses propres failles ?
En Bref :
L’histoire commence dans un cimetière. Une jeune femme Gesine Gordes arrive avec son utilitaire, elle s’occupe à décharger des fleurs en vue d’un prochain enterrement. Déjà, un homme accompagné de deux petites filles, des jumelles, sont là. Cette présence avant que tous les préparatifs soient terminés semble la déranger.
« Le chemin était cahoteux, le bitume sillonné de nombreuses racines d’arbres et, attachées sur le plateau du pick-up, les couronnes de fleurs commençaient à glisser. Or Gesine n’avait pas une minute à perdre. Elle s’engagea à vive allure dans l’allée qui menait à la chapelle. Sur le parvis, un homme était accroupi et regardait dans sa direction. Il tenait par la main deux petites filles qui se retournèrent à l’approche du véhicule. A quelques mètres de la porte principale, Gesine donna un brusque coup de frein et abaissa le pare-soleil. » [p. 10/11]
En fait, Gesine semble vouloir vivre en marge de la société qui l’entoure. Nous allons découvrir qu’elle était policière, avec son mari Klaus, la vie semblait lui sourire, il y avait même un enfant Philipp, jusqu’au jour où une plante qu’elle avait planté dans le jardin, se révélera une arme fatale. Parce que la sœur de Gesine, Mareike a laissé Philipp sans surveillance quelques instants et que l’on pense qu’il s’est empoisonné en jouant à la dînette avec des branches et des fleurs du jardin.
Aujourd’hui, dix ans après, ce drame a provoqué une rupture dans la famille. Marieike était partie en Espagne. Elle s’y était mariée, avait mis au monde des jumelles. Depuis quelques temps, elle était revenue. Quelqu'un semblait vouloir faire croire à tous, que Gesine la harcelait, alors qu’elles ne se voyaient plus, aux dires de Gesine.
Avec un ami Hannes Van Deest qui a réussi à lui faire retrouver un emploi, elle revit l’histoire, et tente de comprendre ce qui se passe. Car maintenant que Mareike est morte aussi, (un suicide : elle se serait levée une nuit, pour aller se coucher sur les rails de chemin de fer, qui passe au fond du jardin) la police, ses anciens collègues semblent vouloir l’interroger, en ne respectant pas les procédures officielles.
Voilà une nouvelle histoire policière, se déroulant dans un espace restreint, entre un cercle d’individus se connaissant tous depuis très longtemps. Qui ment, qui dit la vérité, qui a intérêt à vouloir faire accuser un autre ? Entre les histoires de famille, les histoires entre collègue qui plus est au sein du commissariat de police. Ceux-là même devant assurer les enquêtes.
Mon avis :
Jusqu’à ce jour, les polars présentés dans la Collection « LA BÊTE NOIRE » par Glenn Tavennec ne me déçoit pas.
Dans « Cœur de Lapin », on s’attache vite à Gesine, la maman de ce petit Philip, qui fut l’innocente victime de cette famille qui se croit intouchable ! Tellement détestable, par leur suffisance.
En effet, après les quelques premières pages, dès que l’intrigue se lance, il est difficile de lâcher ce livre. On veut toujours gagner quelques minutes pour voir ce qu’il va advenir dans les pages suivantes ...
Heureusement, que l’auteure nous laisse reprendre notre souffle de temps en temps avec ces planches sur quelques fleurs belles, mais dangereuses, oh combien !
Quelle intrigue bien menée par Annette Wieners, une auteure que je ne connaissais pas, mais à qui je donnerai toutes les chances pour un nouveau titre. (qui sortira en Allemagne en juin 2016)
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Le site de l'auteure : http://www.annette-wieners.de/
Site du livre chez l’éditeur : http://www.laffont.fr/site/coeur_de_lapin_&100&9782221191200.html
Graphisme : Raphaëlle Faguer c Davi Johnson/Trévillon Images et c Mauritius Images / Alamy
Pour en savoir plus :
Edition : Robert Laffont,
collection La Bête noire
collection La Bête noire
ISBN : 2-221-19120-X
Parution : 14 Janvier 2016
Format : 140 x 225 mm
Nombre de pages : 352
Prix : 20,00 €
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