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vendredi 13 mars 2015

Un vrai coup de cœur : "La Bibliothèque des cœurs cabossés" de Katarina Bivald

 
La Bibliothèque des cœurs cabossés
Katarina Bivald, (Ed. DENOEL) 

    Sara, jeune femme de 28 ans, travaillait dans une librairie, en Suède, situation enviée d’une accro des livres, mais la librairie ferme, elle se retrouve au chômage. Une nouvelle amie de plume, suite à de nombreux échanges épistolaires, l’invite à venir passer quelques temps près d’elle, aux Etats Unis, dans Iowa à Broken Wheel. Puisqu’elle n’a rien d’autres à faire, elle décide de partir, de faire enfin un voyage. Dans la petite ville de Hope, elle attend, son livre à la main, l’arrivée de son amie Amy Harris ; vers quelle aventure va-t-elle se retrouver confrontée. Elle est si loin de chez elle, en Suède, dans cette bourgade entourée de maïs à perte de vue…

     Personnellement, dès les premières pages, Sara a attiré ma sympathie, me demandant ce que j’aurai fait à sa place dans de telles situations, parfois quasi tragique dans sa propre existence en Suède au sein de sa famille, dans sa vie professionnelle...
(Je n’en révélerais pas plus, pour ne pas trop en dire de l’histoire.)  Mais Katarina Bivald, je trouve, tente une très belle étude de personnalité, avec les personnages de ce livre. L’image que l’on donne à voir, est-elle celle qui est perçu par les autres, selon qu’ils nous connaissent ou pas ? Sommes-nous réellement tels que les gens nous voient ? Est-il si facile de se laisser aller à ses sentiments, en fonction des circonstances ? Peut-on bouleverser le cours des choses, envers et contre tout ? 
     Et les livres dans tout cela, sont-ils prétextes ou alibis, dans notre vie ? Les utilise-t-on comme vitrine ou comme paravent ? En tous cas, ils remplacent très souvent des amis inexistants, et eux ne déçoivent pas, ils restent fidèles ! 
« Les livres lui avaient servi de remparts, oui, mais pas seulement ; Ils l’avaient protégée du monde extérieur en le réduisant à une espèce de vague toile de fond bien moins tangible que les aventures fictives dont elle se délectait. » [p. 30]
     Je me suis retrouvée comme Sara à l’étranger invitée par une amie, déçue par des proches dans mon pays, et quasiment adoptée par des gens que je ne connaissais pas et y fondant ma famille. Mais, je ne pouvais me passer d’avoir des livres sous la main, et de faire une bibliothèque chez moi, en aimant fréquenter les bouquinistes, les seuls vendant des livres en français, d’occasion mais abordables, une vraie caverne d’Ali Baba ! 
     Katarina Bivald, en 482 pages, va évoquer un bon nombre de livres ! Bien évidemment, il ne faut pas ouvrir ce roman en pensant y trouver un catalogue complet de ce qui a été imprimé, mais des auteurs appréciés, car au-delà des livres, il y a les gens aussi ! 

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Plus de renseignements : 
Editeur : Denoël
EAN : 978 2 207 11775 0
Pages : 485
parution : 15 janvier 2015

4 commentaires:

  1. Réponses
    1. Oui, réellement la découverte de l'année 2015 !

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  2. Encore plus hâte de découvrir ce roman que j'ai déjà commandé. Merci pour cette belle critique! :-)

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