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jeudi 18 juin 2015

Egypte éternelle 2... De l'Antiquité à nos jours dans ma pile de livres, lus, à relire, ou à lire ! "Les Vergers d'Osiris" et "Vers le bel Occident" de Guy Rachet.

     Bientôt les vacances, pour beaucoup d’entre nous, période de plus de temps pour les loisirs, les lectures aussi. Je ne peux pas oublier de mentionner dans ma pile de livres, lus et relus, deux très beaux romans historiques, écrit par un amoureux de l’Égypte Antique, 
Guy Rachet,  "Les Vergers d'Osiris" et sa suite "Vers le bel Occident". 
Ses deux volumes, vous feront passer d'agréables heures. En admettant que vous ayez pu les trouver. Cela va peut-être relever d’une sorte de chasse au trésor, car il semble que les éditeurs premiers Olivier Orban ont disparu, remplacé par les Editions l’Archipel. Je ne connais pas les conditions de reprise, si le catalogue a suivi ou bien si les auteurs ont repris leurs manuscrits pour se faire rééditer dans d’autres maisons.  Il faut donc espérer que dans les collections de poche, comme J’ai Lu,  on propose encore ses livres.



"Les Vergers d'Osiris" 

Quatrième de couverture :
« " Les vergers d'Osiris ", c'est ainsi que les anciens Égyptiens avaient baptisé la verdoyante vallée du Nil qui a fait la richesse de leur pays. Mais, au XIIe siècle avant notre ère, la puissance de l'empire conquérant est sur le déclin : la brillante dynastie de Ramsès II s'éteint, laissant place à l'anarchie politique, tandis qu'au Nord pèse la menace d'une invasion barbare des Peuples de la mer. Merirê, dernier descendant de la XIXe dynastie, part à la découverte des immenses territoires de l'Empire et de ses comptoirs, témoignages de la grandeur passée. Son voyage le conduira des marais du delta du Nil au désert de Nubie, des palais de Thèbes aux rivages de la Grèce et de l'Asie Mineure où l'attendent de multiples aventures. Déchiré entre une orgueilleuse ambition personnelle et un profond attachement à sa patrie, Merirê devra choisir son destin. Et pour le trône d'Horus, il faut être prêt à un destin fabuleux... »

Pour en savoir plus :
Éditeur Olivier Orban, 1981, 
réédité en 1996 aux Éditions du Rocher sous le titre Les Vergers d'Osiris, le Prêtre d'Amon, tome 1(ISBN 2-268-02801-1) 
Date de parution : 12/02/1998

Editeur : Rocher (Editions du)

Collection : Champollion
ISBN : 2-268-02801-1
EAN : 9782268028019
Format : Grand Format
Présentation : Broché
Nb. de pages : 487 pages
Poids : 0.685 Kg
Dimensions : 15,5 cm × 24,0 cm × 3,2 cm


Type Ouvrage: Poche
Langue: Français
Genre: Historique
Éditeur: J'ai Lu
Collection: J'ai Lu
N° dans la collection: 1423
Date parution: 1983
Nombre de pages: 280
EAN: 9782277214236
ISBN: 227721423X



Type Ouvrage: Poche
Langue: Français
Genre: Historique
Éditeur: J'ai Lu
Collection: J'ai Lu
N° dans la collection: 1424
Date parution: 1983
Nombre pages: 284
EAN: 9782277214243
ISBN: 2277214248
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"Vers le Bel Occident"

   
  Quatrième de Couverture
          En ce temps où la grandeur de l'Egypte décline, où la dynastie des Ramsès s'achève dans l'anarchie, Merirê est jeté dès l'enfance dans l'aventure et le combat.
          Luttant pour faire reconnaître sa légitimité, il va des déserts de Nubie aux palais de Thèbes, il aborde aux rivages d'Asie où les Achéens assiègent Troie.
        Là, il s'éprend d'une fougueuse amazone, Myrina, et pourtant son cœur appartient toujours à Reshot, la petite princesse du Nil...
            Il ne sait où son destin l'emporte et l'Egypte avec lui…


   Pour en savoir plus :
   Éditeur Olivier Orban, 1981, 
   Collection: Orban GF
   Type Ouvrage: Grand Format
   Langue: Français 
   Genre: Historique
   Nombre de page : 
   Date parution: 1981
   ISBN: 2855651719
  
   Réédité 
   Editeur : J'ai lu (26 février 2001)
   Collection : Littérature Générale
   Langue : Français
   ISBN-10: 2277214248
   ISBN-13: 978-2277214243
   Dimensions du produit: 16,5 x 11 x 1,5 cm


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mercredi 17 juin 2015

Egypte éternelle ... De l'Antiquité à nos jours dans ma pile de livres, lus, à relire, ou à lire ! "Sinouhé l'Egyptien" de Mika Waltari

     Je ne prétends pas présenter une liste exhaustive des livres ayant l’Égypte comme cadre, ou comme thème. Simplement, une présentation des mes ouvrages lus, souvent relus avec plaisir, plusieurs fois même,  y trouvant toujours un nouvel intérêt car vu sous un angle différent.
     Évidemment, la première approche de mes lectures égyptiennes, fut l’Histoire du pays, puis quelques années plus tard, en 1979, la préparation de mon premier voyage, enfin sur ces terres … 

Mika Waltari : un incontournable, lorsque l'on veut se plonger dans cette ambiance. 


"Sinouhé l'Egyptien" 
Mémoires d’un médecin vers l’an 1350 avant J. C. 
Ed. Olivier Orban
     Nous arrivons à l’époque de l’évocation des lectures de l’été, des livres à mettre dans nos valises. En voici un, qui vous fera oublier tout le reste du monde autour de vous. Comme dans tous les livres de Mika Waltari, le style, la culture qu’il vous offre au fil des 636 pages, font de vous un lecteur heureux, et satisfait d’avoir pu assimiler une telle somme de connaissance, tout en ayant vibré pour une si belle histoire.

Extrait :
«Moi, Sinouhé, fils de Senmout et de sa femme, Kipa, j’ai écrit ce livre. Non pas pour louer les dieux du pays de Kemi, car je suis las des dieux. Non pas pour louer les pharaons, car je suis las de leurs actes. C’est pour moi seul que j’écris. Non pas pour flatter les dieux, non pas pour flatter les rois, ni par peur de l’avenir ni par espoir. Car durant ma vie j’ai subi tant d’épreuves et de pertes que la vaine crainte ne peut me tourmenter, et je suis las de l’espérance en l’immortalité, comme je suis las des dieux et des rois. C’est donc pour moi seul que j’écris, et sur ce point je crois différer de tous les écrivains passés ou futurs. … » [p. 7]

Pour en savoir plus :
©1977, Olivier Orban, pour la traduction française, 
ISBN : 2.855.65.061.5 
Prix : 74.00 F.
Il existe de nombreuses rééditions, dont je retiendrais celle de Gallimard, en format poche d'un prix abordable 8.50 €
Folio tome 1 (n° 1297), ISBN : 9782070372973
Folio tome 2 (n° 1298), ISBN : 9782070372980
Date de parution : 18-06-1981


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Adaptation cinématographique : 
     Je ne me permettrai pas de commenter la réalisation de ce film, par rapport au livre, sinon, que l'on peut admirer quelques beaux paysages intemporels. On sait que les américains prennent très souvent quelques libertés avec l'Histoire et avec l'histoire racontée dans les livres. 

L'Égyptien
1954 : L'Égyptien (The Egyptian), film américain réalisé par Michael Curtiz, 
d'après le roman Sinouhé l'Égyptien de Mika Waltari, 
distribution : 
Edmund Purdom (Sinouhé), Jean Simmons (Merit), Victor Mature (Horemheb), 
Gene Tierney (Baketamon), Michael Wilding (Akhénaton), Bella Darvi (Néfernéfernéfer) et Peter Ustinov (Kaptah).

on peut le voir sur YouTube dans une version de 2h 13mn 51s : 


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     Ceci n'est que la première partie de cette chronique consacrée à mes lectures sur l'Egypte. Rendez-vous prochainement pour une suite.

lundi 15 juin 2015

Un coup de cœur, "Des objets de rencontres" Lise Benincà.

"Des objets de rencontre" 
Lise Benincà, Ed. Gallimard


Quatrième de couverture :
     Lise Benincà a passé plusieurs mois au sein d'Emmaüs Défi, rue Riquet à Paris. Elle a eu l'envie de donner voix à ces objets patinés, dépareillés, parfois ébréchés mais toujours singuliers, qui sont passés de main en main avant d'arriver chez Emmaüs, cette association, créée par l'abbé Pierre, qui les revend à des prix modiques. 

     Puis la présence des hommes et des femmes, salariés en réinsertion professionnelle chez Emmaüs, aux parcours chaotiques, eux-mêmes en transit, eux-mêmes patinés par la vie, s'est imposée entre les lignes qu'elle écrivait autour des objets – fragiles échos d'existences passées et inconnues. Alors elle s'est mise à parler d'eux, aussi. De leurs trajectoires, de leurs espoirs, de leur détresse et de leur volonté. Ils sont ainsi devenus les personnages émouvants d'un récit qui retrace, à travers le prisme des choses, l'ambiance et la dynamique émanant de ce lieu étonnant, le métier de ceux que l'on appelle les «travailleurs sociaux», ainsi que la multitude des situations qui peuvent conduire à la rue. 

     C'est au pouvoir des mots et de la mémoire que l'auteur réfléchit, citant Perec et Giono, et plus généralement à celui des livres, «prêts à tout pour aider le monde à tenir debout». 

Mon avis :
      Une rencontre, par hasard, en été 2014. Ma fille, (unjour-unlivre.fr) reçoit de la Fnac une offre pour participer en tant que lectrice, afin de décerner le « prix littéraire de la rentrée ». Elle reçoit donc quelques livres à lire et à noter. Parmi le lot, comme une image se collant à tout chineur, j’ai eu le coup de cœur, pour l’idée et la photo de couverture. Cette assiette brisée, à recoller, exactement comme les gens qui travaillent avec Emmaüs ! Voilà ce que je me suis dit. Et après avoir terminé, j’ai mis la meilleure note, un vrai « coup de cœur », très déçue de ne pas avoir retrouvé ce livre dans les lauréats sélectionnés à la rentrée. 
     Voir le reportage au JT13h de France2, a fait resurgir dans ma mémoire la lecture de cet essai, consacré à ces gens  rescapés de la vie… 


     En découvrant ce récit touchant et son auteure Lise Benincà, je pense avoir trouvé, un moyen de passer de bons moments. J’aime les objets que l’on découvre dans les vide-greniers et autres bazars. 

« Au début, ce ne sont que des impressions fugitives qui vous font signe au passage, et que l’on ne remarque même pas : une légère impression de sympathie ou de tristesse, un instant de malaise, une surprise heureuse que l’on n’analyse pas un vague signe de connivence ou de complicité que vous font les objets familiers. Mais, sitôt que l’on a le temps de s’arrêter, de remarquer, de laisser monter des souvenirs voisins, les questions, les doutes et les joies, cachés tout au fond, montent comme un essaim de toute part, l’un appelant l’autre, tantôt soulevant des questions, tantôt y répondant, mais en fait, nous ouvrant tout un monde, qui nous entraîne en nous-mêmes, de plus en plus profondément. » [p. 132-133] (A propos du livre de Jacqueline de Romily "Les Roses de la solitude".)

     Cependant je n’avais jamais poussé le rapprochement, pourtant tellement évident, entre les objets et les êtres humains. Tels une assiette fêlée, une tasse ébréchée, les "Chapeau", "Commode", "Diadème", "Moteur", "Plume" et tous les autres surnoms qu’ils se donnent,  eux-aussi tentent de se réparer des accidents de la vie, et de se redonner une nouvelle chance en travaillant toutes les semaines pour proposer les ressuscités lors des ventes du samedi. 
     Lise Benincà va se faire accepter et à l’instar de ces hommes et ces femmes qui œuvraient à Emmaüs Défi, nous conter les objets qui ont accroché son regard, et ces rescapés de la vie dont les histoires  ont touché sa plume, sans voyeurisme !  Un merveilleux petit livre, tout en délicatesse et en tendresse pour l'être humain qui se cache au plus profond de ces "cassés de la vie" ! 
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Pour en savoir plus :
Editions : Gallimard/Joëlle Losfeld
Genre : Essais 
Thème : sociologie, démographie 
Catégorie > Sous-catégorie : Connaissance > Sociologie, anthropologie, démographie 
Époque : XXIe siècle.
ISBN : 9782072532139 
Date de parution : mai 2014
Pages : 216
Prix : 17.50 €
existe en e-book au prix de 12.99 €

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dimanche 14 juin 2015

Zodiac Station ... un thriller sur la Banquise de l'Océan Arctique, à vous glacer le sang ...

"Zodiac Station" Tom Harper
traduction : Claude MAMIER
Editions Bragelonne



Quatrième de couverture :
     Au cœur de la banquise de l’océan Arctique, on retrouve un homme à moitié mort de froid. Tom Anderson est le seul survivant de la catastrophe qui a frappé Zodiac Station, une base scientifique située à l’extrême-nord du cercle polaire.
Secouru, Tom raconte une histoire incroyable, les recherches secrètes des membres de Zodiac, les rouages du drame en huis clos ou jalousie et paranoïa ont précipité leur perte. Tout avait commencé par un accident mortel éveillant les doutes d’un nouvel arrivant pour qui tout le monde était suspect. Quel était le véritable rôle d'Annabel, la vénéneuse glaciologue ? Que cachaient les sous-sols de la base russe désaffectée, interdite d’accès ?
Mais le récit de Tom comporte des failles. D’où vient le sang sur ses vêtements, siglés au nom d’un autre ? Et si le danger l’avait suivi ?

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Mon avis :
     Nous voici embarqués à bord du garde-côte Terra Nova, un brise-glace, dernière génération, qui accompagne un groupe de chercheur pour faire des études sur la banquise. L’équipage les appelle les geeks ! Soudain, alors qu'ils font une halte pour se dégourdir les jambes au sol, surgit un homme portant une veste dont le nom n’est pas le sien, trouée d’une balle à la place du cœur. Lorsqu’il reprend conscience, il dit s’appeler Thomas Anderson, et que la base Zodiac station, a sauté, qu’ils sont tous morts.
     Le Capitaine Carl Franklin, envoie l’hélicoptère du Garde-côte Terra Nova, faire une reconnaissance...

     Tom Harper là, nous pousse  au cœur d’une intrigue qui parfois donne froid dans le dos (sans vouloir faire de l’humour mal placé). Il faut bien faire attention à ce que chaque personne raconte, comment elle évoque ses souvenirs pour tenter de suivre et se faire une juste représentation des faits et gestes de chacun. Car nous allons avoir plusieurs versions des mêmes scènes, en fonction de qui les a vues. En plein cœur des territoires du grand Nord, l’Arctique, où quelques hommes et femmes, chercheurs, prospecteurs, tentent de cohabiter avec les ours. Tour de force de l’auteur, nous faire découvrir qui peut être l’espion ou ce mystérieux individu qui rôde, et s’attaque à certains d’entre eux ? 

     Un bon exercice de style, étudiant les comportements des hommes dans certaines situations, de confinement par exemple pendant plusieurs semaines. Mais aussi, jusqu’où peuvent aller certains, lorsqu’il n’y a plus ni éthique, ni loi, ni justice, ni police pour les faire respecter. 

Pour en savoir plus :
Editions : Bragelonne 
Collection : thriller
Grand format, 
Nombre de pages : 384
Date de parution : 18 février 2015
ISBN : 978 2 3529 4826 1
Prix : 20.00 €

A propos de cette région du monde, un très beau documentaire sur france2, après le J.T. du 13h, dans le 13h15 : http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/13h15/13h15-du-dimanche-14-juin-2015_940715.html

lundi 8 juin 2015

8 juin 1876 George Sand, s'éteint ! "Laissez verdure ..."

George Sand

Portrait de George Sand par Auguste Charpentier (1838) 


George Sand (1804-1876) avait 50 ans quand elle publia "l’Histoire de ma vie". Nous rendons maintenant justice au grand écrivain, à la femme généreuse qu’elle fut. Ses mémoires, comme sa correspondance, nous la montrent bien telle. Elle ne veut pas donner une autobiographie à la manière de Rousseau : elle tait certaines misères, certaines fautes, mais non sans nous apprendre beaucoup sur son enfance ballottée et son existence si caractéristique. Ce qu’elle veut surtout, c’est faire le point sur les solutions qu’elle a données aux problèmes de son siècle et de sa vie intime. On savoure dans les nombreuses anecdotes son talent de conteur. Elle évoque avec profondeur l’atmosphère de l’Empire, la naissance et le développement du « mal du siècle ». Tout cela est mêlé comme dans la vie, et d’une liberté, d’une allégresse de ton qui séduisent. (M.-C. B.)

C'est chez Gallimard, dans la collection La Pléiade, que nous pouvons trouver ces deux volumes magistraux, annotés par un spécialiste monsieur Lubin. 

Pour en savoir plus :

George Sand
Œuvres autobiographiques
Tome I 
Histoire de ma vie (1800-1822)Édition de Georges Lubin
Parution le 18 Février 1970 
Bibliothèque de la Pléiade, n° 215 
Achevé d'imprimer le 05 Janvier 1970
1536 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm
52.50 € Acheter le livre
ISBN : 9782070105137
Code distributeur : A10513

GENCOD : 9782070105137

Ce volume contient :
Histoire de ma vie : Histoire d'une famille, de Fontenoy à Marengo. Mes premières années, 1800-1810 - De l'enfance à la jeunesse, 1810-1819 - Du mysticisme à l'indépendance, 1810-1822.
 

George Sand
Œuvres autobiographiques
Tome II 
Histoire de ma vie (1822-1832) – Lettres d'un voyageur – Un hiver à Majorque – Journal intime destiné à Musset – etc.Édition de Georges Lubin
Parution le 26 Mai 1971 
Bibliothèque de la Pléiade, n° 227 
Achevé d'imprimer le 15 Mars 1971
1648 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm
51.00 €Acheter le livre
ISBN : 9782070106448
Code distributeur : A10644
GENCOD : 9782070106448

Ce volume contient :
Histoire de ma vie (suite) : Du mysticisme à l'indépendance, 1822-1832 - Vie littéraire et intime, 1832-1850. Voyage en Espagne - Mon grand-oncle - Voyage en Auvergne - La Blonde Phœbé - Nuit d'hiver - Voyage chez M. Blaise - Les Couperies - Sketches and hints - Lettres d'un voyageur - Journal intime - Entretiens journaliers avec le docteur Piffoël - Fragment d'une lettres écrite de Fontainebleau - Un Hiver à Majorque - Souvenirs de mars-avril 1848 - Journal de novembre-décembre 1851 - Après la mort de Jeanne Clésinger - Le Théâtre et l'acteur - Le Théâtre des marionnettes de Nohant.

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Il y a cent trente-neuf ans, après une semaine de douleurs atroces, l'occlusion intestinale aura raison de ses forces. George Sand, une auteur reconnu de son vivant par quelques grands noms de la littérature, qui auront ces mots à son enterrement :

Victor Hugo : 
"Je pleure une morte, je salue une immortelle."

Gustave Flaubert écrit à Tourgueniev, le 25 juin 1876 

« La mort de ma pauvre mère Sand m’a fait une peine infinie. J’ai pleuré à son enterrement comme un veau, et par deux fois : le première en embrassant sa petite-fille Aurore (dont les yeux ce jour-là ressemblaient tellement aux siens que c’était comme une résurrection), et la seconde, en voyant passer devant moi son cercueil. »

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Tentons de rendre réelles les paroles de Victor Hugo, et rappelons-nous cette femme exceptionnelle pour son époque, en relisant ses textes. 

mardi 2 juin 2015

Se connaître soi-même ... "Je le veux" (I Take You) de Eliza Kennedy


"Je le veux" Eliza Kennedy (Ed. Robert Laffont)
Quatrième de couverture
Je vais me marier.
il est parfait.
C'est la cata.
Il reste à Lily huit jours avant le grand bonheur : son mariage avec Will, l'homme idéal que toutes ses copines lui envient. Mais est-ce une bonne idée de se marier quand on est incapable de résister à un beau garçon ?
Terrifiée par la fidélité, mais trop amoureuse de Will pour renoncer à lui, Lily passe la semaine précédant son mariage à ingurgiter des cocktails bien tassés et à s'envoyer en l'air avec qui lui chante. Et ce qui devrait être le plus beau jour de sa vie menace de tourner au drame.

Une comédie qui donne à réfléchir sur fond de coke, vodka et sexe à gogo. Imprévisible mais pertinente, Lily pose les bonnes questions sur l'amour et la monogamie avec un mélange détonant de gravité et d'humour.
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En bref :
     Lily est sur le point de se marier, dans une semaine, à Key West (Floride), dans son île natale du plus au Sud des Etats-Unis. Pendant la semaine précédant son mariage, outre préparer la cérémonie, avec l’aide de Mattie, qui va tout coordonner, sa meilleure amie Freddy, également prendra une part non négligeable à la réussite de cet événement, et au soutien moral, pendant les périodes de doute, elle doit trouver aussi quelques heures, pour aller préparer un témoin M. Hauffman Peter à son audience à Tranquility Bay.  Une très grosse affaire qui touche le plus gros client du Cabinet Calder, Tayfield et Harwell ; tout le monde est sur le pont.
     Les préparatifs du  mariage de Lily avec Will, un archéologue vont nous permettre de faire la connaissance des deux familles,  chacune ayant ses parts d’ombre... Will, un peu le genre "Indiana Jones", beau mec aussi, toutes les femmes lui tombent dans les bras … Elle aussi, aime les hommes et tout ce que l’on peu faire avec. Ils semblent faits pour s’entendre, également doués pour ce côté de la vie à deux. 
     Lily connaît bien Key West, sa famille habite là depuis toujours, elle y a grandit. 

« Le long de la côte Sud, à gauche Smarthers Beach / à droite puis gauche sur Truman.

Nous dépassons un magasin de pièces de rechange automobiles, une entreprise de gardiennage, un supermarché. Puis un grand club de strip-tease : comme on est dimanche matin, son parking est vide. 

Soudain tout devient luxuriant. Dominant les bâtiments délabrés, la végétation prend le dessus : palmiers, bananiers, snowbush, lauriers, hibiscus. Des millions d’autres arbres et arbustes dont j’ai oublié les noms, à moins que je ne les aie jamais sus. Partout des bougainvilliers blancs et roses bordent les haies de piquets blancs et prennent d’assaut les murs de béton. » [p. 41]

« … Ma maison. Style Queen Ann, tout à fait dans l’esprit de l’architecture ancienne de l’île, avec galerie extérieure à deux niveaux et une tour ronde sur un côté. A moitié cachées par les palmiers et les bananiers de la petite cour, des volutes occupent chaque centimètre de la façade. » [p. 44]



     Le premier jour, c’est la prise de contact de Will, le fiancé, avec la famille de Lily. Tout se passe très bien, au premier abord, même si les femmes de la maison (la grand-mère, la mère, les belles-mères, semblent vouloir faire réfléchir Lily. Elles ne sont pas persuadées qu’elle soit prête pour se marier. 
« … 
- Ma chérie, nous t’aimons. Tu le sais.
Ana acquiesce avant de poursuivre :
- Mais tu n’es pas du genre à te marier.
C’est à mourir de rire.
- Vous n’êtes pas sérieuses ? dis-je. Je me fais remonter les bretelles par une bande de divorcées !
- Qui connaît mieux le sujet ? contre-attaque Jane. Nous savons exactement ce que c’est que d’avoir épousé une personne qui n’est pas programmée pour le mariage. »  [p.60]
      Si la famille de Lily ne présentait pas, elle aussi, un certain nombre d’individus atypiques, qui pourraient expliquer le cas d’étude de cette demoiselle Wielder, elle le leur a fait remarquer d'ailleurs : 


« Quelqu’un sait pourquoi je suis dans un tel pétrin ? Vous en avez la moindre idée ? 
Elles sont tellement en pétard qu’elles ont toutes une suggestion.
- De mauvais gènes ? propose grand-mère.
- Une libido suractive ? suggère Jane. 
- Un abus chronique de substances pernicieuses ? ajoute Ana.
D’accord sur toute la ligne ! Je crie. Mais la vraie raison, c’est que je n’ai jamais reçu de « principes moraux solides ». Les enfants apprennent par l’exemple. Et regardez vos modèles ! Une bande de gros menteurs ! Il faut que ça change. En tant que famille, nous devons nous engager sur la voie de la franchise et de la vérité. … » [p. 372]
      En plus de ce problème personnel d’importance à résoudre en une semaine, Lily doit assumer une mission pour le Cabinet d’avocat pour lequel elle travaille. Une marée noire dans le Golfe du Mexique provoquée, il y a quelques années,  par une plateforme pétrolière de la Société Energreen, le plus gros client de son Cabinet. 
      « Marée noire ? répète Lyle. Je ne connais pas ce terme. Tu te réfères à un accident industriel présumé sur une plateforme pétrolière qui a prétendument dispersé certaines quantités de pétrole non raffiné dans le golfe du Mexique ? … » [p. 73] 
      Son métier c’est sa passion, depuis qu’enfant, elle a vu sa grand-mère plaider. Même si elle ne doit que préparer le témoin, pour l’entraîner à répondre à des questions, et que Philip doit arriver la veille de l’audience pour prendre les choses en main, elle soupçonne Lylde de ne souhaiter qu’une chose, qu’elle fasse un faux-pas, une grosse boulette, et qu’elle soit discréditer aux yeux de la profession. Elle n'a pas tout à fait tord, car une série de contre-temps, va mettre Lily dans une autre crise d'angoisse. Son témoin lui révélant des éléments accablants pour le Client EnerGreen ! 
               « Il continue ses explications, mais je reste là, bouche bée. Il est              totalement décontracté. Il vient de me raconter que son employeur a            maquillé les comptes, commis des fraudes sur les actions et sans doute            une douzaine d’autres fraudes dont je n’ai jamais entendu parler.                  EnerGreen, une société responsable d’un des plus grands désastres                environnementaux de l’histoire, a profité de cette occasion pour                 dissimuler ses erreurs, une façon pratique de mentir, de tricher et de           voler afin de continuer à gagner de l’argent.
             Et que fait Pete ? L’air serein, il louche vers le dernier beignet !
    -     A combien s’élèvent les pertes ? je demande. 
    -      Plus de quinze milliards. … » [p. 187] 

     C’est l’endroit où toutes les tentations semblent être à portée de main. L’alcool, dans tous les bars qui pullulent. Cuba n’est pas si loin ! Les drogues aussi semble-t-il ainsi que la liberté totale …  « Sea, sexe and sun ! » La formule célèbre depuis une série télévisée. Ce qui ne semble pas empêcher les affaires, les procès d'importance de se dérouler. Alors, la vie privée, de Lily et de Will, ce mariage aura-t-il lieu ?  Que vont-ils faire ? Vont-ils écouter Épictète :
« Ce n’est qu’en renonçant à nos désirs et à nos passions que nous pouvons acquérir une certaine paix intérieure et vivre en harmonie avec l’univers.»  [p. 34/35] 

Mon avis :
    Eliza Kennedy a étudié à l'université d'Iowa et à la faculté de droit d'Harvard, ou elle a été éditrice de la Harvard Law Review. Une fois diplômée, elle a été l'assistante d'un juge fédéral avant de rejoindre le service contentieux d'un prestigieux cabinet de Manhattan. Elle vit à New York avec son mari et leur fils. "Je le veux" est son premier roman.


    J'ai bien aimé car c'est un livre qui ouvre plusieurs sujets d'étude. Le milieu des affaires et des avocats, déjà approché par un autre avocat américain John Grisham. La vie quotidienne d'une catégorie de femmes et d'hommes, aux mœurs très libres, contrairement à une grande majorité de la population très puritaines outre-atlantique, que l'alcool, et la drogue rendent particulièrement désinhibés.  L’auteure nous entraîne comme pour nous bercer d’illusions, sur ce coin de terre, qui a tout du paradis.

     Mais aussi, une belle description de ce petit coin idyllique, qu'apprécient infiniment les retraités américains, pour le climat si doux même en hiver lorsque les tempêtes de neige bloquent toute l'activité dans le Nord des States.  J'aime bien son style, percutant, cru parfois, mais qui peut être aussi poétique et j'espère qu'elle nous proposera bientôt une suite à ce roman, afin de retrouver Lily et Will quelques années plus tard.   


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Pour en savoir plus :
Editeur : Robert Laffont
ISBN : 9782221145494
Titre original : « I take you »
Traducteur : Daphné Bernard (anglais américain)
Date de parution : 15 mai 2015
Nombre de pages : 494
Prix : 22.00 € T.T.C.