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lundi 12 octobre 2015

La Bête noire 1 ... "Tu tueras le Père" de Sandrone Dazieri

     « Meilleur thriller de l'année 2014 » selon Il Corriere della Sera. 
     Voici une histoire qui semble être une enquête policière de fiction, mais à la page "Avertissements et Remerciements" Sandrone Dazieri aborde des affaires qui relèvent de quelques organisations et affaires plus ou moins secrètes, bien réelles, mais que certains officiels font tout pour les cacher. Voici donc matière à inspirer un journaliste spécialisé dans les dossiers sensibles. Auteur de scénarios, il sait manier le suspens, jusque dans un livre.




Quatrième de couverture :
     Sous un soleil de plomb, un homme court, désorienté, le long d'une route qui mène à Rome. Luca, son jeune fils, a disparu lors d'un pique-nique familial dans le Pratoni del Vivaro, un parc naturel à quelques kilomètres de là. Les enquêteurs dépêchés sur place découvrent bientôt la mère dans une clairière, décapitée. Ils pensent que c'est lui, le mari, qui dans les affres d'une dispute conjugale, a tué son fils, puis caché le corps. Mais où ? Aucune trace de l'enfant, nulle part. Quand Colomba Caselli arrive sur les lieux de la reconstitution, elle comprend immédiatement que quelque chose ne tourne pas rond...
Colomba a trente-deux ans et des yeux d'un vert changeant. Elle est belle, instinctive, physique, mais elle n'est plus en service. Elle a pris un congé à durée indéterminée après avoir assisté, impuissante, à un événement tragique qu'elle nomme avec pudeur « Le Désastre » et qui l'a laissée très fragile. Cependant, même retirée de la vie policière, elle ne peut cesser d'être un flic et l'un des meilleurs. Le commissaire Rovere, son ex-patron, le sait : il lui demande comme une faveur de mener l'enquête pour lui, en toute discrétion, et d'aller consulter un expert du rapt et de la maltraitance infantile, Dante Torre, surnommé «l'enfant du silo». Avec son allure de Bowie punk, maigre et toujours vêtu de noir, complètement phobique, dépendant, obsessionnel et paranoïaque, Dante a une approche très personnelle de son travail. Et pour cause : il a été enlevé lorsqu'il était un tout jeune garçon. Pendant onze ans, il a grandi dans l'exiguïté d'un silo à grains avec pour seul contact avec le monde extérieur un mystérieux individu qu'il appelle «Le Père».

À présent, l'enquête de Colomba le confronte à son pire cauchemar. Car, derrière la disparition du petit Luca, Dante reconnaît très vite la signature de ce «Père» jamais identifié, jamais arrêté. Mais si tel est le cas, pourquoi son geôlier aurait-il décidé de frapper à nouveau ? Et pourquoi tant d'années plus tard ? Colomba s'interroge : peut-elle vraiment se fier à son partenaire ? Ou bien Dante l'entraîne-t-il, malgré elle, dans l'enfer d'une chasse aux fantômes ? Entre flash-back, machinations et course contre la montre, Sandrone Dazieri construit un magnifique thriller qui plonge le lecteur dans un crescendo constant d'adrénaline.

Sujet :
     Comme dans la réalité, lorsqu'un nouvel appel arrive au central de la police, il n'y a pas le temps de se poser des questions, il faut se rendre sur place, constater les faits, sécuriser la zone pour faire les prélèvements sans polluer la scène du crime, si crime il y a, avec le plus de rapidité possible. Les questions viennent après, toutes seules, comme par automatisme. Ne pas oublier de prendre des notes, des schémas, des photos, aussi et bien ouvrir les yeux, sur les alentours, car parfois les indices vont et viennent ! Une intrigue, bien nouée, comme un plat de spaghetti, on peut attraper plusieurs bouts qui se nouent et se dénouent sans pour autant croire avoir les deux bouts ! Quel suspens, les amateurs de sensations fortes vont être servis !

En Bref :
     On trouve un homme en short, qui semble incohérent, marchant en rond dans la campagne italienne depuis la disparition de sa femme et de son enfant alors qu'ils faisaient un déjeuner à la campagne. 
« L’horreur a commencé à cinq heures de l’après-midi, un samedi du début septembre : un homme en short faisait de grands gestes pour arrêter les voitures. Il portait un tee-shirt sur la tête pour se protéger du soleil et, aux pieds, une paire de tongs hors d’usage. » [p. 15]

     Très vite, le cercle de policiers et le juge vont décider que c’est le chef de famille qui fait le coupable idéal. Cependant, un vieux routier, l’inspecteur Rovere, sent que cette affaire rappelle une autre vieille histoire, trop similaire, pour n’être qu’une coïncidence. Il contacte alors Colomba, une de ses meilleurs éléments, actuellement en arrêt pour avoir été victime trop proche d’une explosion lors d’une récente arrestation à Paris. Elle qui venait d’écrire sa lettre de démission, prête à l’expédier. Quelle va être sa réaction ? 

Mon avis : 
     Un bon sujet, une belle écriture qui semble bien traduite. Des rebondissements alors que les événements semblent découler naturellement, tout au cours du livre, pour nous amener jusqu’aux deux dernières lignes, comme une claque, où l’auteur veut nous faire comprendre que ce n’est pas fini. Y aurait-il une suite ? 
     
Site du livre chez Editeur : http://www.laffont.fr/site/tu_tueras_le_pere_&100&9782221146743.html 

Pour plus d'informations : 4/5
Éditeur : Robert Laffont (collection LA BÊTE NOIRE)
ISBN : 2-221-14674-3
Parution : 8 Octobre 2015
Format : 140 x 225 mm
Nombre de pages : 552
Traduit par Delphine GACHET
Prix : 21,50 €

Le site de l'auteur : http://www.sandronedazieri.it/biografia/

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