Pages

dimanche 11 septembre 2016

Mes lectures de l'été : C'était Tunis 1920 ... Maherzia Amira-Bournaz

Ressortir de vieux livres du fond de sa bibliothèque et se remettre à les feuilleter, puis à les relire ... 



C'était Tunis 1920, 
Maherzia Amira-Bournaz

Editions Cérès (Tunis)




Quatrième couverture :
 "Une fois que vous aurez refermé ce beau livre si instructif et si tendre, gardez-le bien soigneusement parmi vos propres souvenirs de famille et veillez à ce que vos enfants et les jeunes qui vous entourent le lisent ; ainsi vous aurez moins de remords si vous ne leur avez pas assez narré l’histoire de votre maison et plus de nouvelles informations à leur fournir si vous avez la sagesse de prêter habituellement attention à ce devoir souriant qu’ils attendent de vous.
Et puis, faites aussi une autre chose encore : écrivez à l’auteur, pour le convaincre de vous raconter la suite."

Frédéric MITTERAND

Le livre : 
Malheureusement, il nous est impossible de lui écrire, car l'auteure nous a quitté et a déposé sa plume à jamais, en 2002.

En Bref : 

Voilà un livre de souvenirs de l’auteur, Maherzia Amira-Bournaz  nous évoquant la vie de Tunis dans les années du début du siècle. Le quotidien de la famille, comment chacun vivait, les occupations de tous les jours qui peuvent faire sourire les plus jeunes.
N'oublions pas quelles étaient les conditions de confort au début du siècle. 

Extraits :
Comment faire un choix, tout le livre serait à extraire.  Je citerai donc, comme emblématique cette époque où sans réfrigérateur, ni congélateur, les familles arrivaient à faire un stock de réserves alimentaires. 




"La chambre aux provisions était toujours pleine à craquer. On y trouvait toujours tout ce qu'on pouvait désirer. Mon père faisait toujours ses achats en gros : sucre, savon, chocolat, huile etc. sans oublier non plus les victuailles que nous recevions de la famille de Beni Khiar. Les prouits étant différents selon les saisons. 
En automne, nous recevions des grenades, des raisins, des olives vertes et noires." [p. 31/32]
Mon avis :
Pour celles et ceux qui ont connu cette période, et les années 50 où vivaient encore les individus de ces scènes, voilà un ouvrages idéal, afin de se recadrer, nous qui avons tendance à toujours pester contre tout dès qu'une brindille vient se coincer dans notre routine !

J’ai une bouffée de souvenirs qui m’étreignent le cœur. Je repense à une femme qui ressemble à toutes ces femmes de cette époque. Je la revois, préparer ses réserves de couscous, de petites pâtes ; Après l'Aïd, les Kadides de viande séchées, les osbanes d'épices. Je revois ces cordes à linge tendus entre deux fenêtres dans un angle de la cour. où elle suspendait la viande à sécher, les boulettes attachées en grappe par du fil à coudre. Puis les ranger dans des pots en argile vernissés rempli d'huile d'olive.

Cette relecture de mes livres tunisiens dans ma bibliothèque tunisienne, c'est me faire revivre bien des années vécues baignées de ces traditions qu'il ne faut pas que la Tunisie oublie. C'est son Patrimoine, ses Arts et Traditions populaires !

une nouvelle édition a été réédité en poche : 

 

Auteur  M. Amira-Bournaz
Editeur  Ceres Production
Date de parution  janvier 2003
EAN  978-9973193865
ISBN  9973193865

à suivre :

Maherzia se souvient, Tunis 1930 

Dans le second ouvrage, Maherzia Bournaz se fait le chantre de la vie tunisienne de 1927 à 1945. Elle relate en un style simple et vivant, son adolescence sous le protectorat français. C’est l’occasion pour elle de faire revivre la vie quotidienne d’antan avec la présentation de son quartier, sa maison, ses parents, sa famille et voisins, les traditions, les fêtes et les rites. Elle émaille son récit d’attachantes anecdotes, de scènes prises sur le vif, de contes de son enfance, de remèdes naturels, de tabous et de superstitions de l’époque. Elle offre au lecteur une fresque humaine riche et variée tout en lui faisant visiter et aimer les lieux avec un raffinement où l’Orient et l’Occident insensiblement se marient. C’était Tunis 1920 et Maherzia se souvient, sont de vivants témoignages sur un monde lointain qui nous est cher et dont le souvenir méritait de survivre à travers le vécu personnel de l’auteur.

L’auteur :
Maherzia Amira Bournaz (1912-2002), mère de quatre enfants, est née à Tunis. Auteur d’articles et de contes qui lui ont valu des prix (Club Tahar Haddad et Services Culturels Français). C’était Tunis 1920 est son premier livre, suivi de Maherzia se souvient, Tunis 1930.



(page en construction) à suivre ...

2 commentaires:

  1. merci pour cet article..رحم الله محرزرية برناز

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Après une longue absence, je viens seulement de découvrir votre commentaire. Merci de votre intérêt.

      Supprimer